Des origines à nos jours
La carte grise, ou certificat d’immatriculation, est un document administratif indispensable pour tout propriétaire de véhicule en Belgique. Ce petit bout de papier (au départ) rose a connu une évolution significative depuis ses débuts, reflétant ainsi les transformations de la société et du secteur automobile.
Les premières immatriculations de véhicules en Belgique remontent à la fin du XIXe siècle. À cette époque, l’immatriculation était plutôt locale et les plaques d’immatriculation étaient souvent attribuées par les communes. Les cartes grises, si elles existaient déjà, étaient des documents simples et peu standardisés.
Au cours du XXe siècle, le système d’immatriculation belge a été progressivement standardisé. Les plaques d’immatriculation ont adopté un format plus uniforme et les numéros d’immatriculation ont été attribués de manière plus systématique. La carte grise, quant à elle, s’est dotée d’un format standardisé, initialement de couleur rose, et a commencé à inclure les informations essentielles sur le véhicule et son propriétaire.
L’évolution des couleurs et du visuel
Le visuel de la carte grise belge a évolué au fil des années, en fonction des réformes et des besoins de sécurisation.
- Rose : pendant de nombreuses années, la carte grise belge était reconnaissable à sa couleur rose. Ce format a été utilisé pendant plusieurs décennies et jusqu’à environ 2010.
- Jaune-sable : dans les années 2010, afin d’améliorer la sécurité et de lutter contre la fraude, la couleur de la carte grise a été modifiée. Elle est devenue jaune-sable, avec un recto-verso de couleurs différentes (bleu et jaune). Cette nouvelle version a également introduit de nouveaux éléments de sécurité, tels que des filigranes, des micro-lettres et des hologrammes.
- Version actuelle : la carte grise belge a subi de nouvelles modifications depuis, mais la couleur jaune-sable est restée la norme. Le format et les éléments de sécurité ont pu être légèrement ajustés, mais l’objectif reste le même : garantir l’authenticité du document et faciliter les contrôles.
Important : le visuel de la carte grise peut varier légèrement en fonction de la date d’immatriculation du véhicule. Les voitures immatriculées avant les réformes de 2006-2010 conserveront leur carte grise rose, tandis que les véhicules immatriculés après auront une carte grise jaune-sable. Avec l’avènement de l’ère numérique, la carte grise a elle aussi connu une transformation. Les informations relatives aux véhicules sont désormais stockées dans des bases de données informatisées, ce qui a permis de simplifier les démarches administratives et de renforcer la sécurité.
Les évolutions récentes
Ces dernières années, de nouvelles fonctionnalités ont été ajoutées à la carte grise belge. Par exemple, il est désormais possible de consulter son certificat d’immatriculation en ligne via le portail de la DIV (Direction pour l’Immatriculation des Véhicules).
À quoi sert la carte grise ?
La carte grise remplit plusieurs fonctions essentielles :
- Identification du véhicule : elle porte un numéro d’immatriculation unique qui permet d’identifier le véhicule de manière précise.
- Identification du propriétaire : la carte grise indique le nom et l’adresse du propriétaire du véhicule.
- Données techniques : elle contient des informations techniques sur le véhicule, telles que la marque, le modèle, la puissance, etc.
- Transaction : la carte grise est indispensable lors de la vente d’un véhicule. Elle doit être remise à l’acheteur lors de la transaction.
Concrètement
Voici un appercu des données qui peuvent être trouvées sur votre carte grise:
Immatriculation du véhicule
A : c’est le numéro d’immatriculation, propre à cette voiture ;
B : la date de la première mise en circulation de votre véhicule, et donc de la première immatriculation et carte grise ;
I : la date à laquelle a été émis le certificat d’immatriculation actuel.
E: Numéro d’identification du véhicule (V.I.N.): le VIN ou numéro de châssis est un code unique composé de 17 caractères. Il permet d’identifier le véhicule de manière exclusive et de se renseigner sur son historique, ses anciens propriétaires, ses réparations, etc. Vous pouvez le voir directement sur votre voiture, l’emplacement varie en fonction de la marque et du modèle. Lors d’un contrôle technique, ce numéro permet de vérifier avec le certificat d’immatriculation qu’il s’agit bien de la bonne voiture.
H : vide, car elle est relative à la durée de validité du certificat d’immatriculation, qui est illimitée.
Informations du propriétaire du véhicule
C.1 : correspond au nom, prénom et adresse du propriétaire ;
C.4a : mentionne que l’individu cité en C.1 est détenteur du véhicule ;
C.4.1 : reprend le ou les noms des éventuels cotitulaires qui peuvent aussi utiliser le véhicule;
C.3 : correspond à l’adresse liée au véhicule immatriculé où vous pouvez recevoir les courriers liés à votre voiture, comme les contraventions.
Informations générales sur le véhicule
D.1 : la marque de votre voiture ;
D.3 : le modèle de votre voiture.
D.2 (2.2 & 2.3) : la version, le type et la variante de votre voiture sous forme d’un code ;
D.2.1 : le Code National d’Identification du Type (CNIT) ;
Informations sur les masses maximales du véhicule
F.1 : correspond au poids total admissible en charge (en kg), autrement dit le poids total que le véhicule peut supporter ;
F.2 : présente le poids total autorisé pour votre voiture seulement dans l’Etat membre d’immatriculation ;
G : le poids de votre voiture en l’état avec le poids du conducteur ;
Informations secondaires du certificat d’immatriculation
J : catégorie de votre véhicule ;
J.1 : le genre national (pour distinguer voiture de particuliers et de professionnels) ;
J.2 : le code de la voiture au niveau européen (carrosserie) ;
K : le numéro de réception par type pour un véhicule d’import.
P.1 : la cylindrée du moteur (en cm3) ;
P.2 : la puissance nette maximale (en kW) ;
P.3 : le type de carburant ;
P.6 : le nombre de “chevaux fiscaux” (puissance administrative nationale) de votre voiture ;
Q : le rapport puissance/masse en kW/kg. Il ne concerne que les motocyclettes.
S.1 : le nombre de places assises maximum comprenant le siège conducteur ;
S.2 : le nombre de places debout maximum. Ce champ concerne les véhicules du transport en commun ;
T : la vitesse maximale du véhicule ;
V.9 : la classe environnementale.
La carte grise belge a parcouru un long chemin depuis ses origines. Elle est devenue un document incontournable dans le monde de l’automobile, témoignant de l’évolution de la société et des technologies.
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